Votre fournisseur d'accès bientôt en direct de prison

Ce 11.07.2008

D'ici 3 ans, 3000 prisonniers pourraient se tranformer en téléconseillers "derrière les barreaux".

Dès que l'on évoque les centres d'appel, la polémique n'est souvent pas loin. Délocalisations, travail peu gratifiant, "chère et inefficace"... les associations d'idées vont bon train dès que le mot hotline est lâché.

Et justement, une nouvelle polémique pourrait bien éclater si l'on en croit Le Figaro du 27 juin (repris par Le Monde du 4 juillet). Les quotidiens révélent l'existence d'un projet d'installation de centres d'appel dans deux prisons françaises.

L'administration pénitentiaire confirme l'information mais reste discrète sur le sujet, considéré comme tabou. D'un côté, l'Etat voudrait s'attaquer au problème de réinsertion des détenus en se focalisant sur la question de l'emploi et, indirectement, sur celle de la récidive.

De l'autre, certaines entreprises du secteur sont intéressées à l'idée de faire d'une pierre deux coups : trouver de la main d'oeuvre "low cost" (salaire minimum et cotisations plus faibles), tout en améliorant leur image grâce à une démarche citoyenne.

La pilule ne passe cependant pas du côté des syndicats du secteur des centres d'appels. La CGT parle de concurrence déloyale et a déjà trouvé un slogan choc pour marquer les esprits : "Après les forçats du boulot, les centres d'appel vont exploiter des forçats tout court". La CFDT déclare quant à elle : "c'est du n'importe quoi de recourir à des personnes qui ne connaissent pas le métier".


A côté des aspects liés à l'insertion des détenu(e)s, et d'une éventuelle concurrence déloyale, reste également à répondre à de nombreuses questions. Les clients des centres d'appels, comme certains fournisseurs d'accès, accepteront-ils de jouer le jeu ou seront-ils frileux ? Les détenus auront-ils accès à des informations personnelles via les fichiers clients ? Combien de prisonniers seraient susceptibles de convenir aux postes ? Le groupe WebHelp serait actuellement sur la piste. La centrale pénitentiaire des femmes de Rennes pourrait être l'une des 2 prisons retenues. Le ministère de la Justice aimerait que l'expérimentation -déjà existante en Italie- soit lancée avant la fin de l'année.

Source : LeMonde

Pourquoi pas, faut pas les laisser sécher dans leur cellule mais leur apprendre la réalité de la société d'aujourd'hui. C'est un bon moyen de réinsertion, l'informatique, plutôt que de peindre des ballustrades ou des bancs publics.

aloes

J'aimerais bien connaitre les sources de l'annonceur de cette inneptie.
Faut arreter de colporter n'importe quoi, surtout en matière de sécurité de nos co-citoyens.
pour en savoir plus faites un tour sur les sites du ministère de la justice et de l'Adm pénitentiaire.
Cela vous permettra des directives de l'Adm en matière de réinsertion et sureté en France.

En réponse à Aloes, si ils seche en cellule c'est parce qu'ils le veulent bien. Toutes sortes de formation, des cours de langue, préparation aux examens, sport et diverses activités sont accessibles.

Pour confirmer cette news, vous avez probablement vu aux infos que cela a été confirmé et va être mené dans deux prisons pour voir "ce que cela pourrait donner" afin d'étendre "le service".