Mercredi 19 août 2009
Un homme a été condamné hier à Colmar pour avoir eu des échanges pornographiques avec une fillette.
Le Sélestadien (habitant de Sélestat (Bas-Rhin)) de 32 ans qui comparaissait, hier, devant le tribunal correctionnel de Colmar pour corruption de mineur et diffusion de message violent et pornographique, n’en menait pas large. Le 21 avril 2008, il s’est retrouvé à dialoguer avec une fillette de 9 ans sur le « chat » de Skyrock. Le dialogue a rapidement pris une tonalité très crue et l’homme a proposé à son interlocutrice de poursuivre la conversation sur MSN, par webcam interposée. Là, il s’est rendu compte de la jeunesse de sa « partenaire », mais n’a pas pu revenir en arrière, a-t-il expliqué en substance au tribunal. Il a demandé à l’enfant de se déshabiller et lui a envoyé des images de son sexe en érection. « J’étais célibataire, je ne sais pas ce qui s’est passé, je me suis emballé. J’ai été attiré par son pseudo « La fille de vos rêves » et après, quand j’ai vu son âge, je n’ai pas pu m’arrêter, malheureusement. »
« Vous êtes un profiteur, un peu lâche »
La présidente Élisabeth Mehl a indiqué que l’expertise psychiatrique ne relevait aucune « anormalité », pour déduire : « En fait, vous êtes un profiteur, un peu lâche. »
Le représentant du parquet, Michel Gueller, a estimé que « le stade de gravité était bien supérieur » à celui reconnu par le prévenu. « Vous avez été actif et l’enfant s’est retrouvée devant une image effrayante », a-t-il lancé, en soulignant « une absence totale de barrière morale. »
M e Olivier Pernet, pour la défense, a précisé que son client n’avait pas triché sur son âge dans la fiche signalétique du « chat » et qu’au début de la conversation, il n’avait pas idée de l’âge de son interlocutrice. « C’était deux pseudonymes, on était entre deux adultes supposés ».
Quant au passage à l’interface avec Messenger, il a indiqué que la fillette avait, cette fois, pour pseudo « la super miss play-boy » et que son client, sous l’effet de l’alcool et de l’excitation, n’avait pu s’arrêter à temps. L’avocat s’est par ailleurs étonné qu’une enfant de 9 ans puisse se retrouver dans cette situation : « Comment est-ce possible ? ! Les parents ne pouvaient-ils pas surveiller cette gamine ? »
L’homme, qui s’est redit « extrêmement désolé », a écopé de six mois de prison avec sursis et d’une inscription au fichier des délinquants sexuels.
Source : Lalsace