Dimanche 24 mai 2009
L'homme de 42 ans mis en examen vendredi pour viols, violences et séquestration d'une baby-sitter recrutée sur Internet, pourrait être un multirécidiviste, a-t-on appris dimanche de source judiciaire.
"Nous avons des éléments qui laissent à penser que nous sommes face à une série", a confirmé dimanche une source proche de l'enquête.
L'enquête se penche sur les similitudes qui existent dans le mode opératoire avec une plainte déposée en février à Duttlenheim (Bas-Rhin) pour une tentative d'agression sexuelle sur une jeune femme qui avait elle aussi proposé ses services de baby-sitter sur un site Internet spécialisé.
L'examen de l'ordinateur du prévenu, saisi lors d'une perquisition à son domicile jeudi, a en outre permis d'établir qu'il fréquentait régulièrement les sites proposant des offres de services de nounous et baby-sitters, et qu'il a, dans ce cadre, établi des contacts avec au moins une jeune fille de 20 ans.
Mercredi, se présentant comme le père d'un enfant de cinq ans, il avait attiré à son domicile de Mutzig (Bas-Rhin) une étudiante strasbourgeoise âgée de 18 ans qui avait passé une petite annonce sur Internet pour faire du baby-sitting.
Il était allé chercher la jeune fille en voiture à la gare. Arrivé à son domicile, il l'avait menottée, frappée et violée. Il l'avait ensuite raccompagnée en voiture après lui avoir fait signer un papier affirmant qu'elle était consentante.
Décrit par un expert psychiatre comme un "pervers sadique" qui l'a estimé responsable de ses actes, l'homme, qui nie les faits, s'était vu notifier sa mise en examen et son mandat de dépôt alors qu'il était hospitalisé vendredi pour raisons de santé.
Il avait déjà purgé une peine de sept mois de prison ferme pour harcèlement en vue d'obtenir des faveurs sexuelles.
Les premiers éléments de l'enquête ont également montré qu'il allait régulièrement sur des sites de rencontre classiques sur Internet, "mais pas pour assouvir des penchants pervers" contrairement aux autres sites qu'il fréquentait, sur lesquels des étudiantes déposaient des petites annonces de garde d'enfant, selon un enquêteur.
L'affaire est une illustration de plus que "l'internet est un vecteur de rencontres entre victimes et pervers", précise-t-il.
Source : AFP