Le 24 Juin au matin, la coupure des lignes de téléphone fixe, des portables Orange et des connexions internet entre 1h et 10h30 a donné lieu à d'étranges scènes, dans la cité clusienne.
À l'origine de l'incident : des courts-circuits en cascade qui ont stoppé la distribution d'énergie de puissance au coeur du central téléphonique, privant près de 100 000 Haut-Savoyards de toute communication de la vallée de l'Arve aux Aravis en passant par la vallée Verte, le Giffre, le Mont-Blanc et le Haut-Chablais. Bien sûr, il ne fallait pas avoir un coup de fil ou un e-mail urgent à transmettre mais il ne fallait pas non plus avoir la "bonne" idée de remplir son frigo ni encore d'espérer faire le plein.
Chariots pleins, mains vides
Outre l'impossibilité de joindre quiconque par téléphone, les cartes de crédit, les chèques et également les cartes de fidélité étaient également inutilisables car tout cela fonctionne par connexion réseau. Restait une solution : le paiement en espèces. Malheureusement, les robinets n'étaient pas ouverts, les distributeurs de billets subissant la même déconvenue.
Il n'était donc pas rare de croiser certains clients regagner la sortie cramponnés à des caddies désespérément vides ou d'apercevoir aux détours des allées alimentaires d'autres engins grillagés, parfois bien fournis, laissés à l'abandon. Au grand dam de caissières et d'hôtesses d'accueil prises au dépourvu.
En extérieur, c'est la fermeture pure et simple de la station essence qui a été décidée. Car à l'inverse de l'alimentaire, impossible de récupérer le carburant une fois dans le réservoir.
«C'est assez dramatique au point de vue des commandes alimentaires étant donné que l'approvisionnement se fait en flux tendus» concédait Thierry Job, directeur de la grande surface. Des commandes qui ont été passées manuellement, dépendance informatique oblige.
Concernant le manque à gagner, impossible de le chiffrer. Mais au niveau des pompes, «les pertes pourraient aller jusqu'à 15 000 €», lâchait le directeur avant que la lumière ne réapparaisse une heure plus tard.
Enfin, à peine les portes ouvertes, la boutique France Télécom a été assaillie par une quarantaine de personnes réclamant explications. C'était l'occasion de pester encore un peu plus sur les tarifs prohibitifs des abonnements et du manque de fiabilité des liaisons.
À 11 heures, fin du calvaire. Après des branchements provisoires, l'alimentation du central clusien repartait. La vie reprenait son cours, caddies chargés et téléphones dégainés.
Voilà pourquoi ma connexion était bizarroïde
Le central a eu chaud
, et mon ordi aussi, j'ai tout formaté à cause de ça
Visible
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