Ce 28.01.2008
Toutes les méthodes pour lutter contre ce fléau 
Face à la montée en puissance des fraudes par Internet, les deux plus grandes institutions financières au Québec, la Banque Nationale et le Mouvement Desjardins, viennent de renforcer la sécurité de leurs sites transactionnels. Pour les clients, cela peut se traduire par quelques manipulations supplémentaires pour accéder à leur compte en ligne.
Par exemple chez Desjardins, après avoir inscrit votre numéro de carte et votre mot de passe, on vous demande de reconnaître une phrase ou une image choisies lors de votre première connexion.
Si l'image ou la phrase en question apparaît, "c'est le signal que vous êtes en communication avec le véritable site de Desjardins ", explique Nathalie Genest, porte-parole chez l'institution.
Une autre barrière vient s'ajouter si vous changez d'ordinateur. Exemple: vous décidez de faire quelques transactions à partir de l'ordinateur d'un l'hôtel.
Le système vous demandera alors de répondre à une question secrète que vous avez déterminée d'avance.
Même type de barrière à la Banque Nationale. En plus de son code d'accès et de son mot de passe, le client devra fournir la réponse à sa question secrète déterminée à l'inscription si l'ordinateur du client n'est pas reconnu.
Une tendance mondiale... Chez les deux institutions financières, ces mesures sont implantées depuis le début de l'année. Leur déploiement auprès des clients s'étendra sur quelques semaines.
Banque Nationale et Desjardins emboîtent ainsi le pas à plusieurs autres institutions financières qui ont récemment ajouté de nouvelles barrières de sécurité à leur site transactionnel.
C'est le cas par exemple à la Banque de Montréal depuis cet automne ou encore la Banque Laurentienne depuis le printemps dernier.
Toutes ces nouvelles mesures coïncident avec la montée en flèche des crimes orchestrés via le Web.
...pour lutter contre l'hameçonnage L'une des pratiques les plus courantes est l'hameçonnage, une technique utilisée par des voleurs d'identité. Les criminels créent des courriels et des sites Web qui ressemblent à ceux des institutions financières. Objectif : soutirer des renseignements bancaires et financiers aux utilisateurs mis en confiance.
L'Anti-Phishing Working Group, une coalition multinationale d'entreprises qui recueille de l'information sur cette pratique frauduleuse, a reçu 38 514 signalements d'hameçonnage en septembre 2007, en hausse de 74% depuis la même période l'an dernier.
Selon un rapport sur l'hameçonnage remis à l'automne 2006 au ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile du Canada, les criminels réussissent à convaincre jusqu'à 5% des destinataires de répondre à leurs courriels.
«Les pertes découlant d'attaques d'hameçonnage s'évaluent maintenant en milliards de dollars dans le monde», signale le rapport.
QUELQUES CONSEILS POUR CONTRER L'HAMEÇONNAGE - Ne pas répondre à un courriel qui demande des renseignements personnels ou financiers.
- Ne pas cliquer sur le lien dans le message.
- Utiliser un logiciel antivirus et un pare-feu et gardez-les à jour.
- Ne jamais envoyer de renseignements personnels ou financiers par courriel.
- Examinez dès réception vos relevés de carte de crédit et de compte bancaire.
- Si vous avez un doute sur la validité d'un site ou d'un courriel, ne prenez pas de risque. N'y entrez pas de renseignements personnels.
- Signalez les courriels d'hameçonnage à
reportphishing@antiphishing.orgSource : Canoe
